DERNIER ALBUM

The Cassette Sunday revient avec le VOL 2 composé de 16 titres. Des petites cassettes dispersées dans l’immensité de l’univers et ce tous les dimanche matin. Comme ça t’es prévenu.

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THE CASSETTE SUNDAY VOL.2

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Les Drums

Souvent lorsqu’on démarre le beatmaking, les drums passent après. On cherche avant tout à trouver une belle mélodie afin d’en faire la base de notre beat. Toute l’énergie passe dans la recherche du sample magique ainsi ou de son flip pour ceux qui adorent charcuter. J’ai passé mes premières longues années à chercher et à me concentrer sur la boucle mélodique ultime. J’ai perdu du temps bêtement car mes premières prods sont maintenant inécoutables. En manquant de savoir, j’avais délaissé les drums.

On croit souvent que remplir la ligne de drums d’open hats, de cymbal, de ride, de shaker de partout masquera les lacunes de la colonne vertébrale Kick, Hats, Snare. En fait, selon moi c’est tout l’inverse. Si la colonne vertébrale est de qualité, il ne suffit de rajouter que ce qu’il faut de plus pour embellir la la production. Et parfois ce n’est même pas nécessaire. Dans une ligne de drums je pense qu’il ne faut rajouter un élément que s’il apporte un vrai plus, sinon ce n’est pas la peine.

Sur énormément de beats récents que j’ai fait, pratiquement toute cette dernière année. Je me passe de ride, cymbal, shakers et même d’open hats. Quand rythmiquement ça n’apporte rien, cela ne sert à rien d’en rajouter inutilement. Personnellement quand je fais un beat dit « Old School » ou « Boom Bap » selon certains – bien que cela soit réducteur je trouve. Je m’attelle à faire en sorte qu’il le soit vraiment. Et ce qui caractérise ce genre de production c’est avant tout l’efficacité. Ce n’est pas en trouvant une boucle de piano mielleuse sans grain et en prenant les premiers drums qu’on trouve, qu’on va arriver à reproduire quelque chose qui aurait pu être fait en 1999 par exemple. On fait autre chose, mais ce n’est pas quelque chose qui me’intéresse.

J’avais souvent tendance à démarrer par mes drums de base chargés automatiquement dans ma MPC. Je flippais ma mélodie. Puis je modifiais les drums ensuite. J’ai changé d’optique. Je démarre plus souvent par la ligne de batterie en premier. J’insiste sur le fait que la qualité des drums car c’est le squelette, le chassis d’une production. Je n’aime pas tout ce qui sonne métallique et moderne niveau batterie. Tout ce qui est « prêt à l’emploi » qu’on trouve sur internet n’est pas souvent de bonne qualité. Je cherche donc à sampler du vinyle si possible pour les drums, ou bien j’ai quelques kits de qualité que je me suis fabriqué en modifiant à volonté avec mes sampleurs, je pitch, je dépitch, je change le sample rate, je bricole en quelque sorte.

Si l’un des fondamentaux du beatmaking selon moi est d’aller digger loin pour tout ce qui est mélodie, il doit l’être aussi autant que possible pour les éléments de batterie. Le beatmaking bien fait, dans tous les styles, prend du temps. Ce n’est que l’experience qui permet de gagner du temps sur chaque étape. Dans le beatmaking comme dans la vie, l’experience est la base de tout.

Je conseille à ceux qui débutent de ne pas vouloir être fantaisiste rythmiquement. Consolider les bases avant tout et apprendre. Les rythmiques « boom bap » sont assez simples à faire, c’est un petit peu toujours les mêmes. Mais sonner fort et lourd est beaucoup moins simple qu’il n’y parait à première vue. Ce n’est qu’après que rythmiquement on peut tenter des choses. Je vois le beatmaking comme les arts martiaux, il faut au début répéter inlassablement les choses afin de les maîtriser totalement et pourquoi pas, après faire son propre style.

Ce n’est que mon avis.

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