Interview pour l’Abcdrduson.com
J’ai eu le plaisir d’être interviewé par Zo de L’Abcdrduson.com afin de parler de mon parcours, de ma musique et de tout un tas de choses…
« Octobre 2017. Ce n’est pas la première fois que L’Abcdr croise la route de Mani Deïz, mais cette fois, ce sera à micro ouvert. Et au fur et à mesure que l’entretien avance, le producteur se laisse découvrir comme un artiste en pleine révolution. Pas tant au sens de celles qui marquent l’Histoire, mais plutôt de ce terme astronomique, qui définit « la durée mise par un astre pour accomplir une révolution complète autour d’un autre astre. »
En des termes plus clairs, Mani Deïz est à ce moment-là marqué par les aléas de la vie. En conséquence, il fait le tour de la question, de toutes les questions mêmes, notamment de ses pratiques artistiques. Le beatmaker reconnu pour sa patte sonore, qu’il a imprimé sur nombre de projets de rap dit « indépendant » ces dernières années, interroge son parcours musical. D’un point de vue artistique c’est sain. Mais pour son moral, c’est à cet instant-là un peu dur.
Mani Deïz n’est pourtant pas du genre à pleurnicher. Face au micro, il est disert, tantôt drôle, tantôt curieux, et la plupart du temps enthousiaste. Il partage généreusement ses impressions sur cette boucle qu’il semble avoir bouclée, d’abord avec un EP sorti mi 2016 où il passe enfin derrière le micro, mais aussi par plusieurs années installé derrière les machines pour nombre de MCs. Une présence qui même en 2017 a frôlé l’omniscience.
Ce volume de production dépassant parfois l’entendement, Mani Deïz l’a pourtant à ce moment-là perdu. Plus même, il ne sait pas encore s’il veut réellement le retrouver. Il regarde de loin ces gammes boom-bap qu’il a répétées jusqu’à la perfection des années durant, les voulant toujours aussi minimales que redoutables. Un boom-bap d’ascète en somme, de celui pour lequel le minimalisme revient à élever la privation au rang d’art, mais qui se veut désormais complété d’un disque de trip-hop, déjà prêt au moment de cet entretien et dont la sortie est prévue pour mai 2018.
C’est donc avec cet état d’esprit que cette rencontre s’aborde : celui d’un carrefour de vie qui n’a comme vérité que celle de l’instant, confrontée à une identité artistique qui relève de l’oxymore : une esthétique ascétique mariée à une insatiable soif de création. Entre amour de l’efficacité, de la redondance et la soif de renouvellement, bienvenue dans le prolifique monde de Mani Deïz. »
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